Je suis née à Londres, en Angleterre. D'une mère française et d'un père purement anglais. Homme d'affaires en pharmaceutique et conférencière sur la génétique. Il avait assisté à sa conférence et avait demandé à la voir afin de discuter un peu de tout ce que sa boite pouvait lui apporter. Au début, ma mère avait refusé et puis, plus elle l'écoutait et le regardait.. Enfin voilà quoi. C'est un peu un comte de fée. Ils se rencontrent et ne se lâchent plus. Mon père a suivit ma mère jusqu'à sa région natale, Grâce, dans le sud de la France et s'y était établit comme s'il avait été toujours de ce côté-là. Seul son accent le trahissait. Ils se sont mariés et peu de temps après, m'ont eu. Bébé désiré et tant aimé. Je peux vous assurer que je n'ai manqué de rien. Je n'ai pas une vie extraordinaire jusqu'à l'âge de quinze ans. J'ai fait le collège en France et puis, mon père a été muté et nous sommes partis pour Londres.Et puis, le lycée.. Normal quoi. Enfin.. La fin du lycée un peu moins. Parce que je l'ai rencontré. James Hedwardson. Ce beau gars ténébreux et à la nonchalance complètement captivante et au regard magnétique. Je crois que nous nous sommes très rapidement plus tous les deux. Et dès que nous l'avons remarqué, tout a été très vite. Nous étions tout le temps ensembles -ou presque, il avait ses entrainements de foot. Nous étions fusionnels, inséparables. Les mêmes amis. Tout. Et puis.. Un jour, me sentant patraque et n'ayant toujours pas eu mes règles, seule chez moi, j'ai fait un test de grossesse qui s'est révélé positif. Sous le choc, je n'ai pas osé bouger pendant au moins dix bonnes minutes. Et ensuite, je me suis rappelée ce que me disait mes parents sur la fiabilité des tests et tout ça. Qu'ils ne sont pas toujours fiables et tout. Alors, j'ai été faire une prise de sang... Qui s'est révélée, elle aussi, positive. Seule, perdue, je pensais pouvoir aller trouver du réconfort et du soutient auprès de James et... c'est là que je l'ai vu au cou d'une autre fille. Je me souviens avoir hurlé sur lui, l'avoir giflé, secoué et puis plus rien. Je crois que c'est lui qui m'a secoué pour que je me calme et je lui ai sorti devant tous nos amis que j'étais enceinte. D'une réaction que je ne m'attendais pas, il m'a giflé à son tour, m'a repoussé et m'a traité de pas mal de noms avant de prendre sa "copine" par les hanches et se tirer. Les jours qui ont suivit on été durs. Je n'avais encore rien dit à mes parents et je devais affronter les regards de mes anciens amis et.. l'indifférence de James. C'est ma mère, après avoir remarqué mon absence de règles, qui est venue me voir pour en parler. J'ai fondu en larmes et je lui ai tout avoué. Elle m'a prise dans ses bras, m'a rassuré et.. mon père n'a pas eu cette même clémence. Enfin soit, je passe les détails mais en gros, il m'a retiré du lycée pour m'envoyer le plus loin possible afin que personne de notre entourage le voit. Il m'a envoyé chez son frère en Amérique. J'y ai trouvé un second père. Je ne sais pas, il a juste été.. génial. Pour une personne que je n'avais jamais vu, il a tout le temps été là pour moi. Je savais que mon père voulait que j'avorte mais je n'en étais incapable. aussi, mon oncle John était là pour moi, même lors de l'accouchement. Et quand j'ai vu Rick , mon fils, pour la première fois, j'ai su que j'avais fait le bon choix. Je savais que j'allais avoir du mal mais c'était le bon choix. John m'a aidé à trouvé un appartement pour mon fils et moi. Et il le gardait le temps que j'aille en cours et tout ça. Aujourd'hui, Rick va avoir six ans, nous vivons toujours dans notre appartement. Il va à l'école, c'est un bon élève. Le week end, il va chez son oncle pendant que je vais bosser en plus de mes cours en journée. Ce n'est pas tous les jours simples mais.. on fait comme on peut et je pense qu'on est pas trop mal niveau bonheur.